Louer un logement sur le long terme : Est-ce encore rentable en 2024 ?
- 6 septembre 2024
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« Si on ne peut se loger alors on renonce à ses études, ou on va de plus en plus loin et quand les temps de trajets augmentent c’est de la fatigue en plus », commente Barbara Gomes, conseillère déléguée à la protection des locataires de la ville de Paris, inquiète de la pénurie de logements dans la capitale. (Illustration) - A. Gelebart / 20 minutes
Paris connaît une pénurie de logements étudiants de plus en plus critique. Selon les données récentes, il faut en moyenne six mois pour louer un studio meublé à Paris (euronews). Cette situation est exacerbée par une hausse des loyers, malgré le plafonnement en vigueur depuis 2019, et par une offre locative en diminution.
Les loyers parisiens continuent de grimper, malgré les efforts pour les plafonner. Au troisième trimestre de 2023, les loyers ont augmenté de 1%. Cette augmentation, bien que modeste par rapport à d’autres villes françaises comme Bordeaux et Aix-en-Provence, où les hausses ont atteint respectivement 10% et 15%, ajoute une pression supplémentaire sur les étudiants et les jeunes travailleurs. La demande croissante de logements et l’offre limitée alimentent cette tendance, rendant difficile l’accès à des logements abordables.
Le marché locatif parisien est également marqué par une diminution drastique du nombre de propriétés disponibles à la location. En 2023, le nombre de biens disponibles a chuté de 73% par rapport à l’année précédente (euronews). Cette baisse s’explique par plusieurs facteurs, notamment les conditions de crédit plus strictes et l’augmentation des taux d’intérêt, qui empêchent de nombreux locataires de devenir propriétaires et les incitent à rester dans leurs logements actuels plus longtemps. De plus, certaines contraintes réglementaires poussent les propriétaires à vendre leurs biens plutôt qu’à les louer, aggravant la pénurie.
Les préparatifs pour les Jeux Olympiques de 2024 à Paris exacerbent la crise du logement. La ville doit accueillir des milliers de visiteurs, de volontaires et de personnel, ce qui réduit encore l’offre déjà limitée de logements disponibles. Cette situation a conduit à des décisions controversées, telles que la réquisition de logements étudiants gérés par le CROUS pour loger le personnel olympique. Bien que la cour ait suspendu cette mesure, la tension sur le marché locatif reste élevée, avec des étudiants et d’autres résidents forcés de chercher des alternatives souvent inadéquates ou coûteuses (Sortiraparis).
En résumé, la combinaison de l’augmentation des loyers, de la réduction des offres de location et de l’impact des Jeux Olympiques de 2024 crée une tempête parfaite qui rend le logement abordable de plus en plus inaccessible à Paris. Les efforts de la mairie pour augmenter l’offre de logements sociaux, bien qu’appréciables, sont encore loin de répondre à la demande croissante.
Les étudiants risquent de se retrouver sans logement, dormant dans des conditions précaires ou même dans la rue. Cette situation peut gravement affecter leur santé mentale et physique ainsi que leur performance académique. Environ 2 800 sans-abri ont déjà été relogés hors de Paris pour libérer des espaces (euronews).
La Mairie de Paris assure avoir atteint les limites de ses capacités en matière de logement étudiant, en tenant compte des compétences dont dispose la collectivité. Actuellement, la ville consacre 19 % de sa production de logements sociaux aux étudiants, avec 600 nouveaux logements créés chaque année, chiffre qui s’élève à 850 cette année. Cela représente 10 % de la production nationale de logements sociaux pour étudiants, et même un tiers de celle de l’Île-de-France. Cependant, avec un parc total de 13 000 logements sociaux pour les étudiants, l’offre demeure largement insuffisante face aux besoins des 300 000 jeunes poursuivant des études à Paris, bien que tous ne recherchent pas un logement.
« Si on ne peut se loger, alors on renonce à ses études, ou on va de plus en plus loin et, quand les temps de trajet augmentent, c’est de la fatigue en plus. Quand on sait que plus de la moitié des étudiants travaillent à côté, c’est un risque d’échec », commente Barbara Gomes. Face à une année particulièrement tendue, notamment en raison des Jeux olympiques qui absorbent toute l’offre disponible, Corinne Jolly conseille de ne pas attendre la fin de l’événement pour chercher un logement, mais de commencer dès le mois de juin.
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